De Gerlache

Le scénario pour un téléfilm de 90' évoque l'expédition polaire de la Belgica (août 1897 - octobre 1899), d'après le livre d'Adrien de Gerlache, 15 mois dans l´Antarctique. En se retrouvant coincé par le "pack" de glace, personne à bord de la Belgica n'imaginait ce que pouvait être un hivernage dans la nuit Antarctique, pas même son capitaine Adrien de Gerlache. De mémoire de marin une telle épreuve n'avait jamais été endurée par un équipage et tout le monde se persuada que la délivrance était au bout de la nuit. Vécu dans l'atmosphère oppressante du carré, ce cauchemar de douze mois transforma une expédition scientifique en une plongée psychologique d'une rare acuité.

Fiche

Année
2003

Extrait

Continuité narrative
' L'expédition qui débutait par ce départ en fête devait être longue et difficile. Moins longue encore et moins difficile, je crois, que n'avait été sa préparation.' Cdt Adrien de Gerlache de Gomery
1) Préparatifs
Idée de l'expédition. En 1891, à 25 ans, de Gerlache propose ses services par écrit à l'explorateur Nordenskiöld pour une expédition vers l'Antarctique. Pas de réponse. En 1894, de Gerlache confie un plan d'expédition à l'Académie Royale de Belgique et à la Société Royale de Géographie. Devis : 300.000 Fb. Moyens pour récolter des fonds. En 1896 s'ouvre une souscription nationale. Premier donateur : Ernest Solvay. Se succéderont alors fêtes militaires, concerts, ascensions de ballons,... L'achat de la Belgica. En 1895, alors qu'il est en campagne au nord de Jan-Mayen à bord du "Castor", de Gerlache croise pour la première fois une baleinière norvégienne : "La Patria". Il tente de l'acheter en vente publique mais l'ancien capitaine, qui a droit de préemption, l'achète. Adrien de Gerlache persévère et signe une option le 29 février 1896 avant une ultime campagne de chasse aux phoques. Au retour à Tenvig, le capitaine a changé d'avis. La chasse a été bonne et il ne veut plus vendre. A. de Gerlache négocie âprement jusqu'au 2 juillet - veille de l'expiration de son option - pour arracher la vente en pleine nuit. Le 4 juillet à Sandefjord le navire reçoit le nom de "BELGICA". Transfert de la Belgica. De l'été 1896 au printemps 1897, la Belgica est transformée selon les ordres de de Gerlache. Durant cet hiver, de Gerlache s'entraînera aux skis, raquettes et matériel d'hivernage. Le 19 juin à Sandefjord, repas avec le consul et l'explorateur Nansen du "Fram". Premier toast d'adieu. La Belgica arrive à Anvers le 5 juillet 1897. La Belgica prend eau. A son arrivée à Anvers, la Belgica doit être délestée d'eau pour un remplacement par des briquettes de charbon. Un travail fastidieux et pénible pour un équipage encore largement incomplet. A. de Gerlache reçoit l'aide des pompiers de la ville. Des badauds assistent au transbordement, très vite une rumeur se répand : la Belgica est une passoire qui prend eau ! Des bruits entendus jusque dans les couloirs du Parlement. Interpellation. Gerlache doit s'expliquer devant les représentants de la Nation !! Sur les quais. Il manque toujours 8O.000 Fb. On organise une exposition sur les quais. Succès de foule mais au décompte financier final, il manque encore 73.000 Fb. Nouvelle fête au Parc Royal de Bruxelles. Gerlache décide alors de se servir de la rumeur. Il lance le bruit que faute d'un complément, il liquidera la Belgica et mettra tout son matériel en vente. Réussite totale. Le ministre s'émeut et propose au Parlement une rallonge de 60.000 Fb. L'aide est votée... mais quand sera-t-elle liquidée ? Finalement, de Gerlache empruntera cette somme auprès d'un ami.