Charlotte Brihier

  • Son / Audiovisuel / Spectacle vivant

Un jour j'irai. (et ce sera bien)

« Un jour, j’irai (Et ce sera bien) ». Les thèmes centraux qui traversent ce projet sont l’identité et l’héritage familial. Plus précisément, ces thèmes cherchent à explorer la question de la transmission transgénérationnelle et les traumatismes psychiques, conscient ou inconscient, des héritages familiaux. La question centrale consiste à appréhender la transmission transgénérationnelle et ses impacts sur les descendants à la fois dans leur rapport au monde, façon d’être, de penser et donc dans leurs comportements et leurs réactions émotionnelles. Mis à part les héritages et la question évidente des transmissions générationnelles, l’équipe aimerait aller plus loin et parler de la mémoire familiale. La mémoire familiale, une notion psychologique et parfois génétique3, explique comment un évènement traumatique individuel ou collectif (adoption, perte d’un parent, d’un enfant, meurtre, guerre, colonisation, migration…) n’ayant pas été vécu par le descendant et dont parfois il n’a même pas connaissance, peut avoir des conséquences plus ou moins importantes sur sa construction identitaire et donc sur sa vie voire celle de ses propres descendants entraînant ainsi des conséquences plus ou moins importantes sur l’individu. Ce qui nous intéresse c’est d’explorer cette question de l’héritage familial par le biais du théâtre.

Fiche

Année
2024
Distribution
Matteo Goblet, Lucile Vignolles, Jérôme Vilain et Pauline Daemen
Production
Le théâtre du rideau - Espace Magh

Extrait

"Puis d’un coup j’ai eu un flash, je me suis retrouvée en 1962 et j’ai vu ma mère avec mes grands-parents sur le port d’Alger, face au bateau. Qu’est-ce qu’ils ressentent à ce moment-là. Ça leur fait quoi de devoir quitter le pays, de traverser la méditerranée et de savoir que c’est pas un au revoir mais plutôt un adieu. Ils doivent être dans la foule et entendre pleurer dans tous les sens. Entre les pieds noirs et les Harkis entassaient les uns sur les autres, chacun doit compter ses morts."