Leçons de ténèbres

Leçons de ténèbres et de solitude.
Retraite en soi-même, au plus profond.
À la rencontre de la vie. De la création. Et du chant.

 

Ces Leçons de ténèbres de Corinne Hoex ont ceci de singulier : ils sont une leçon de poésie indissociable d’une leçon de vie, une leçon de lucidité.
Dans une langue poétique très maîtrisée, l’auteur habite au plus près sa voix. Ainsi chaque poème respire, tient son propre souffle, inscrit sa solitude, celle d’une indivisible et humaine condition.
Des textes brefs, d’une étonnante densité, composent ce livre. On le sait, les Leçons de ténèbres appartiennent à l’histoire de la musique liturgique depuis la Renaissance et l’époque baroque. Chez Corinne Hoex, une distance nécessaire est prise puisque nous sommes à la fois loin et cependant près des compositions musicales de Carlo Gesualdo, cette légende noire. Mais aussi de Marc-Antoine Charpentier et autres François Couperin. Ce titre, Leçons de ténèbres, que tous auront servi, connaîtra une longue descendance, au point de venir se prolonger dans ce que l’on tient pour le plus contemporain. Ces leçons auront été des leçons de solitude, d’abord, d’une farouche splendeur. Chez Corinne Hoex, chaque mouvement des cinq suites poétiques qui composent le livre inscrit notre conscience du monde en un présent éternel, consignant l’évocation de cette condition humaine qui aura traversé toutes les époques. Le chant qui les porte renonce à toute complaisance. Ainsi écrit-elle en ouverture de ces suites : Nous devons être perdu / Pour chanter.
Ces textes parlent, nous parlent, comme rarement. Car cette poésie nous éclaire sans jamais perdre ce qu’elle recèle d’énigmatique.
Pierre-Yves Soucy, éditeur

Fiche

Visuel
Année
2017
Édition
Éditions Le Cormier
Co-auteur.trice(s)
Gravure de Véronique Goossens

Extrait

Et nous allons dans les ténèbres.
Nous devons y être perdus. 
Pour chanter.