L'énigme de la pierre du Colau
Fiche
- Année
- 2017
Extrait
ORDRES ET DESORDRES
Du temps s’est écoulé depuis la fin provisoire de cette enquête mais des questions demeurent.
Toutes les pistes ont-elles été bien explorées et refermées? Quel en est le sens qui nous échapperait encore? Quelles sont les vraies couleurs de ce blason? Que dit-il que nous n’aurions pas encore capté? Et surtout, qui donc en est l’incontestable titulaire, si cela se peut prouver?
En le découvrant enfin, nous comprendrions certainement mieux le pourquoi et le comment de cette belle pierre armoriée et millésimée, devisée même - aux trois sens anciens du terme, séparer (ici de son contexte architectonique), raconter (ce qu’elle signifie, ce qu’elle a vécu pour en arriver là) et décrire (comme cela vient d’être amplement mais encore incomplètement fait).
Il a beaucoup été question des ordres religieux, franciscains, dominicains, récollets, prémontrés, ainsi que des abbés, leurs prélats - ce que sont dans la hiérarchie ecclésiastique les supérieursd’abbayes -, mais aussi de l’invisible, des anges ou des archanges qui commandent ces messagers (???e???/??) de Dieu, ses intermédiaires auprès des hommes. Encore que les séraphins, identifiables à leurs trois paires d’ailes et degré supérieur
dans la Hiérarchie céleste (selon ce qu’en dit le Pseudo-
Denys l’Aréopagite, moine philosophe et auteur chrétien, vers 490), soient, de même que les chérubins et les trônes (sièges divins), bien au-dessus des anges et même des archanges. C’est donc un ange du plus haut rang, un séraphin, qu’il s’imposait d’envoyer à François d’Assise, valant à celui-ci et à son ordre d’être appelés “séraphiques”. Mais ce sont bien des anges et des archanges qui expriment symboliquement la musique céleste en jouant du trombone, dont on voit, sur la sculpture en marbre du XVe s. ci-contre, que l’instrument
peut être de taille courte et compacte, vraiment tel qu’il figure en trois exemplaires sur la pierre du Colau.