Jacky Degueldre

  • Écrit / Son / Audiovisuel / Multimedia

Les villes en transition

un élan citoyen vers l’autonomie énergétique

article de synthèse au sujet du mouvement environnemental des "Transition towns" ou "Villes en transition", apparu dans le Devon et en plein essor

Fiche

Année
2010

Extrait

Commentt rrellevverr aavvecc opttiimiissme,, ssurr un pllaan ccolllleccttiiff lloccaall,, lle doublle déffii
pllaanéttaaiirre de ll’’énerrgiie ett du dérrègllementt cclliimaattiique ?? A Kiinssaalle en IIrrllaande
((2005)),, àà Tottness daanss lle Devvon aangllaaiiss ((2006)),, de ssiimplless cciittoyenss ontt décciidé
d’’y rréffllécchiirr enssemblle ett de muttuaalliisserr lleurrss iiniittiiaattiivvess en ffaavveurr d’’une dessccentte
énerrgéttiique maaîîttrriissée.. Less Trraanssiittiion Townss éttaaiientt néess..
Villes et communes en transition ont initié un mouvement de
fond, parti non des pouvoirs locaux mais de la base de la
société civile (bottom up ). Et désormais rebaptisé, vu son
ampleur, Initiatives de transition. Quelle transition ? Au départ,
c’était une question de survie, de décroissance soutenable.
Comment une petite communauté urbaine ou rurale peut-elle,
à son échelle, avec ses petits moyens, se préparer
intelligemment aux grands changements à venir dans les 20
ans ? Organiser d’urgence son autonomie, sinon son autarcie,
sur le plan énergétique ?
Un modèle, dit de transition, s’est alors imposé, proposé par
l’Irlandais Rob Hopkins et appliqué dès septembre 2006 par les
8 500 habitants de Totnes, petite ville du South Devon, à la
pointe ouest de l’Angleterre. Enseignant en permaculture
(contraction de permanent agri/culture ), Hopkins avait
observé que la résilience , cette capacité naturelle des
écosystèmes à retrouver leur équilibre après une perturbation,
peut parfaitement s’appliquer aux activités de nos sociétés,
moyennant le respect de quelques principes : inclusion de tous
les acteurs concernés, éveil des consciences, étude
psychologique des états de dépendance, simplicité volontaire
des usages sociaux…
250 iinniittiiaattiivveess ddaannss uunnee qquuiinnzzaaiinnee ddee ppaayyss
Concrètement, il s’agit de mobiliser groupements de citoyens,
tissu associatif et, in fine , pouvoirs locaux, sur des thèmesclés
: énergie, économie, alimentation et moyens de
subsistance, transports, éducation, santé et même spiritualité.
Ensemble, les habitants ont imaginé des solutions adaptées à
leur réalité commune, aussi variées et originales que : création d’une monnaie locale (pour relocaliser les
échanges économiques, dont la production alimentaire), intensification des liens entre habitants et acteurs
économiques locaux, potagers solidaires, coopératives d’achat, troc de services, échange et recyclage,
économiques locaux, potagers solidaires, coopératives d’achat, troc de services, échange et recyclage,
covoiturage et auto-partage, sobriété énergétique. Avec un objectif de résilience : par exemple, trier les
déchets c’est bien, un premier pas ; mais transformer localement ces déchets en matériaux d’isolation, c’est
mieux.
Aujourd’hui, grâce à cette sensibilisation et à sa médiatisation rapide via le site Transition Network créé par
Totnes, l’on recense plus de 250 initiatives de transition dans une quinzaine de pays. Le site francophone
Villes en transition, lui-même lancé début 2009 renvoie notamment à l’exemple français du Trièves-après-
Pétrole (Isère), ou à l’essor du concept en Belgique, à Louvain-la-Neuve (soutenu par Les Amis de la Terre).
>> Voir également « Villes vers la sobriété », dossier de 14 pages dans la revue alternative Silence, n° 365,