Devoirs de vacances

"Singulièrement, le premier livre que j’ai publié chez Mathias Pérez s’intitulait Devoirs de vacances, et voilà — ou plutôt, ne voilà-t-il pas ! ironie du sort — que la rentrée scolaire, cette maudite rentrée scolaire, avec ses contraintes administratives et ses impedimenta professoraux, m’empêche, comme je l’aurais souhaité, de venir en parler, ici. De venir témoigner ! D’avoir toujours eu — et gardé ! — le sentiment que la collection Carte Blanche dans laquelle il s’inscrivait, répondait parfaitement au sens même du titre dont elle s’était autorisée. Qu’elle donnait, effectivement, carte blanche : c’est-à-dire, à mes yeux, ce droit de réponse inventif face aux crises éditoriales et autres, et cette liberté polémique dans la modernité. La modernité résolument moderne ! Devoirs de Vacances était un petit livre qui essayait de relever de cet esprit. Un petit livre, bref et joyeusement iconoclaste — le contraire absolu d’un pensum ! — traversé, débordé, dans son imprimé par une aquarelle de Mathias lui-même, extraite de sa série des années 83-85, sa série des ogives. Terme que je reprenais à mon compte signifiant, pour tenter d’en épuiser tous les sens possibles en les sursaturant, comme à mon habitude, du plus grand nombre de mes fantasmes. L’ogive, rappelons-le, est tout de même, et avant tout, un arc bandé. On ne peut pas y couper !" (Jean-Pierre Verheggen.)

Fiche

Année
1994
Édition
Carte Blanche