« Je marche donc je prie », Paraboles, évêché de Tournai

Fiche

Année
2016

Extrait

« Je marche donc je prie ». Regard anthropologique sur l’acte processionnaire.

Une procession n’est pas un pèlerinage ; « le mot français pèlerin vient du mot latin peregrinus… [suggérant] un passage de ‘‘frontières’’ à partir desquelles le voyageur devient un ‘‘étranger’’ dans un pays qui n’est plus le sien »1.

Par Joël Hascoët, docteur en ethnologie et en sciences religieuses et laïques.

« Je prie avec les pieds ; je porte ma croix ; je fais la procession pour un ami, un parent qui ne peut la faire ; mes ancêtres la faisaient et je fais de même ; je l’ai fait depuis tout petit ; je l’ai fait x fois ; je ne crois pas en Dieu, c’est la fête de la communauté, etc. » sont les phrases que l’on entend régulièrement quand on pose la question du pourquoi de l’acte processionnaire.

L’acte processionnaire, plus versatile, semble secondaire, face aux rituels romains ordinaires, cependant il se caractérise par son universalité. En effet, joindre les mains, fermer les yeux, se recueillir, méditer, prier, circumambuler autour d’un sanctuaire, sont des expressions religieuses universelles. [(...) ces pérégrinations, pédestres ou équestres, autour du village, de la cité] etc.