Troménies et tours de reliques, de la Bretagne à la Belgique (approche comparative)

Fiche

Année
2018
Édition
Presses universitaires

Extrait

Trome´nies et tours de reliques, de la Bretagne a` la Belgique (approche comparative)
Par Joe¨l Hascoe¨t Universite´ de Bretagne Occidentale, Brest Faculte´ Ouverte des Religions et des humanismes lai¨ques, Charleroi
Pour le poe`te Edmond Haraucourt « Partir, c’est mourir un peu »1 ; le pe`lerin, du latin peregrinus2, de´finit celui qui traverse les champs, qui passe les frontie`res, qui devient e´tranger dans un pays qui n’est plus le sien. A` l’inverse, la procession de´signe un de´file´ religieux plus ou moins solennel qui se de´place en priant et en chantant, le plus souvent autour de l’e´glise. De la lointaine que^te d’absolu aux supplications communautaires, se trouvent les circumambulations, des processions religieuses circulaires, appele´es localement trome´nies, tour de reliques, tour de ville, qui se caracte´risent ge´ne´ralement par le port des reliques du saint patron autour des terres du sanctuaire. Comme le soulignait l’ethnologue breton Donatien Laurent « Ces rituels existent dans le monde entier — de l’Irlande a` l’Inde et au Moyen-Orient, de l’Asie a` l’Afrique — et sont atteste´s et de´crits depuis l’Antiquite´ ve´dique et gre´co-romaine jusqu’a` nos jours. »3 Nous limiterons cependant notre zone d’investigations aux rituels contemporains dans une zone ge´ographique allant de la Bretagne a` la Belgique.