Marc Vermeersch

  • Écrit / Son

Biographie

Né le 25 juin 1965 à Rocourt, Marc Vermeersch a toujours été passionné de musique. Après avoir suivi 5 ans de solfège et 2 ans de piano dans sa tendre enfance, il abandonne tout à l'âge de 8 ans, dégouté du côté trop académique. Sa formation musicale continuera cependant par une chorale, où il passera du soprano, au ténor en passant par l'alto. Cette base musicale lui servira à apprendre les harmonies, ce qui lui servira beaucoup plus tard. A l'adolescence, il se nourri de manière boulimique de musique en fréquentant assidument le Discobus de la Médiathèque qui s'arrête chaque samedi sur la place de sa petite ville de province, Jodoigne. Obnubilé par la musique, il découvrira des centaines de groupes et se fera ainsi une sérieuse culture musicale. Du hard rock qu'il affectionnait plus jeune, il deviendra fan de la new wave en découvrant The Cure et consorts. Sa copine de l'époque, lui offrira sa première guitare qu'il pratiquera en autodidacte pendant des années.

Une vingtaine d'année vont passer avant ses premiers vrais projets musicaux.
Fin 1994, il rejoint le groupe Hubbub en tant que 2ème guitariste et fera ses premiers pas en tant que chanteur et enregistrera avec eux un CD 4 titres. Il expérimentera aussi à cette époque ses premiers pas sur scène, ce qui aura un effet décomplexant. Il quitte courant 1995 et forme le groupe Moxie, où il tiendra le chant et la guitare, accompagné de Anne Franssen (guitare, chant), Nathalie Wathelet (batterie, chant) et Olivier Nederlandt (basse, guitare). Tous Bruxellois et amis de longue date, le groupe s’enferme dans une cave avec ses instruments et entame de longues heure de répétitions. Les 3 comparses sont novices et n'ont aucune expérience musicale. Qu’à cela ne tienne: un brin de candeur et un an d’acharnement et de répétitions plus tard, Moxie prend la route avec dans ses flight cases une pop fraîche et décomplexée. Premiers concerts, concours rock… On pique la curiosité des médias. Le moment est venu: on réalise un premier EP (enregistré et mixé par Pierre Vervloesem, le producteur du premier album de dEUS). Prise de contact de bonne augure avec le géant outre-atlantique: l’un des cinq titres vient figurer sur la compilation du fanzine américain Coolbeans.

La suite à l’été 1998: Moxie s’envole vers San Francisco. Les nouvelles compositions y seront enregistrées par Kyle Statham (du groupe américain Fuck). Entre deux prises de son, on se paye le luxe de jouer dans quelques clubs de la ville et même d’ouvrir pour Grandaddy au légendaire ‘The Make Out Room’. Retour à Bruxelles: premières parties des concert de Fuck, à leur tour expatriés, et sortie d’un 45 tours vinyl "split single" avec eux. 
En septembre, Kyle achève de produire et de mixer ‘Blue Sky Maybe’, le premier album de Moxie. Celui-ci sort en novembre 98 sur le label My First Sonny Weissmuller Recordings (petit frère de Konkurrent). Le public et la presse, aussi bien francophones que néerlandophones, sont enthousiastes. Le single ‘A Day Off’ déferle sur Studio Brussel et Radio 21. Suit une série impressionnante de 99 concerts (ouvertures pour Blonde Redhead, Hefner, The Notwist, the Cardigans…) clôturée par les festivals d’été (Dour, Nandrin, Les Nuits Botaniques).

Moxie reprend ses esprits… et le chemin bien connu du local de répétition. L’année 2000 est consacrée à l’écriture de nouveaux titres. En mai, on enregistre des démos. Le tout est envoyé à Jim Putman, le leader du groupe californien Radar Bros, qui, en plus de produire les disques de son propre groupe, travaille désormais avec d’autres artistes. Jim a de qui tenir: son père a inventé des compresseurs de studio, des appareils analogiques, qui étaient utilisés dans les grands studios américains dans les années 50 à 70. moxie aime le son naturel et homogène de Radar Bros. Leur délicatesse extrême et leurs montées en puissance. Jim aime les démos. On se met d’accord. L’enregistrement aura finalement lieu à Bruxelles, au Studio 6. Jim débarque fin Juin. De grosses boîtes l’ont précédé: les compresseurs utilisés seront les mêmes que ceux des Beach Boys sur Pet Sounds!

Prise d’assaut pacifique du Studio 6: on installe une petite tv, un sofa, un barbecue. On campe sur place. On se coupe du monde. L’enregistrement live et la méticulosité de Jim permettent de recréer sur bande l’atmosphère confinée du studio et la chaleur de l’été qui cogne au dehors. Passages intimistes et ouvertures au grand air s’entrecroisent. On apporte doucement les pièces manquantes du puzzle: overdubs de guitare, xylophone et claviers. Tour de chant: il y a plus de titres à deux ou trois voix, plus de diversité dans les timbres, plus de précision… mais une alchimie toujours intacte. Une semaine de mix éprouvante et Jim repart. ‘Broken fantasy’, le second album de Moxie, vient de voir le jour: un numéro d’équilibriste, entre fragilité bouleversante et enthousiasme communicatif, pour 15 titres définitivement pop.

2002: enfin les sorties! D’abord avec I.C.U., premier single généreux et bien accompagné (3 chansons qui ne paraîtront pas sur l’album) le 10 janvier. Ensuite, le 14 février 2002, avec Broken fantasy, album riche de 15 titres d’émotion pure. S'ensuit une série de 25 dates au terme desquelles le groupe décidera de spliter.

Depuis, Marc a participé en tant que co-scénariste au film Baby Balloon. Le projet initial avait écrit par Dominique Laroche. Cette dernière lui avait demandé de l'aide pour écrire les scènes du film qui montraient la vie d'un groupe de rock amateur. Cet exercice lui a tellement plus, que pendant presque 2 ans, il est allé à Paris tous les weekend pour écrire le film avec elle. Celui-ci a finalement été réalisé par Stéphane Libersky.