Nés l'un pour l'autre

Dans une clinique, la baronne et la femme du garagiste accouchent en même temps. A leur chevet défilent et se confrontent des mondes sociaux bien différents. Mais n´y aurait-il pas eu échange des bébés? L´affaire se complique quand , vingt ans plus tard, les familles se rencontrent fortuitement et que les enfants, en âge de convoler à présent, s´éprennent l´un de l´autre.

Fiche

Année
1993

Extrait

Acte II, scène 1 Vingt ans plus tard. Les familles de la Plombière et Desnulles visitent le musée Tussaud. Tout naturellement, par une des entrées de la salle, Charles-Hubert, Marie-Astrid et leur fille s´approchent du public. Charles-Hubert : (Examinant un spectateur) N´est-ce pas le Comte d´Egmont? Marie-Astrid : En effet, mon ami. Il suffit de lire l´étiquette à côté. Charlotte-Emilie : Ils devraient la coller sur le nez. Charles-Hubert : Un peu de respect, voyons Charlotte-Emilie! C´est l´Histoire qui nous contemple! Marie-Astrid : N´est-ce pas l´inverse, mon ami? De l´autre côté de la salle, les Desnulles arrivent près du public. Josiane : (En arrêt devant une spectatrice) Mon Dieu, regarde un peu cette femme-là. Elle a un problème avec sa jupe! J´aime autant pour elle que pour moi! Freddy : Elle est rudement bien roulée, hein Louis? Louis : C´est Marylin Monroe, Papa. Josiane : Mais tu veux bien ne pas toucher, Louis! C´est marqué sur le panneau! Freddy : Laisse donc le petit ! Ca l´intéresse de voir comment elle est faite, cette poupée! Josiane : Il a bien le temps, va! Charles-Hubert : (Poursuivant de son côté) Et voilà le Duc de... le Duc de... Je ne le reconnais pas celui-là. Charlotte-Emilie: C´est normal, l´étiquette est à l´envers! Marie-Astrid : Le Duc de Franchimont... Charles-Hubert : Bien sûr, je l´avais sur le bout de la langue! Quel lueur d´intelligence dans le regard! C´est saisissant! Marie-Astrid : Je n´ai jamais rien vu de semblable! Charlotte-Emilie : Et pour cause! Josiane : (En extase devant un spectateur) Mon Dieu, le bel homme, c´est sûrement un acteur! Freddy : (Serrant la main du spectateur) Quelle impression désagréable quand on lui serre la main. Essaie un peu, Louis! Josiane : Personne ne m´empêchera de le prendre en photo celui-là! Tire-toi, Freddy! Freddy : Voyons, Josiane, tu vas le faire fondre! Josiane: C´est moi qui fonds! Ah tu vois, c´est celui qui a joué dans Chapeau Melon et bottes de cuir! Freddy : Comment tu sais ça? Josiane :C´est marqué. Alain Melon! Charles-Hubert : Quelle émotion, Marie-Astrid! Le Duc de Guise en personne! Et silence, Charlotte-Emilie! Une impertinence de plus et je me verrai dans l´obligation de vous priver de sports d´hiver. Marie-Astrid : Voyons, Charles-Hubert, ne faites pas d´éclat dans ce musée! Charles-Hubert : Et quel musée précisément ! Que le monde entier envie mais que boude notre fille! Le musée de cire de Madame de Tussaud ! Charlotte-Emilie : J´en ai rien à cirer. Et puis d´abord, c´est Madame Tussaud. Charles-Hubert : Tussaud, de Tussaud! C´est la même chose! Charlotte-Emilie : C´est bien la première fois que j´entends dire ça. Marie-Astrid : Là vous m´étonnez, Charles-Hubert. Et maintenant, calmez-vous, il y a des gens qui viennent par ici. Charles-Hubert se fige aussitôt. Freddy : Dis Josiane, c´est pas croyable! Le mannequin, là, tu ne trouves pas qu´il ressemble furieusement à...à... Charles-Hubert : Le Snul ! (Freddy est tout saisi) Quel heureux hasard! Quelle coïncidence é