Un chien mérite une mort de chien

Ce texte écrit pour être distribué à la scène entre plusieurs voix est d'abord un récitatif, mieux même: une rhapsodie. Sur l'amour, l'art et la mort, dans un espace temps très particulier. On y voit Maiakovski vivre et mourir entre ses amis Lili et Ossip Brik, Elsa, qui sera un jour la femme d'Aragon, le poète Khlebnikov et le linguiste Roman Jakobson. On y voit des jeunes gens qui rient, se font d'interminables petits déjeuners, travaillent toute la nuit en buvant du café noir, s'affrontent à la Révolution russe et se retrouvent à 75 ans pour faire le bilan ce jour de l'été 1968 où les chars russes ont envahi la Tchécoslovaquie. La pièce a été créée à Bruxelles en 1982 par le Théâtre Obligatoire, dans une mise en scène de Philippe Berling.

Fiche

Année
1983
Édition
Actes Sud

Extrait

Voici l'homme qui va mourir Qu'importent pour l'instant son nom et son âge le temps et le lieu Il relit doucement la lettre d'adieu La voix de qui se sait vaincu ne tremble plus Il met le point à la phrase qu'il était Long lieu long temps mais j'entends parfaitement Lisez les mots vous trouverez la voix