Pour un Etat laïque

Peut-on, au nom de ses convictions religieuses, exiger des accommodements de la part des services publics – administrations, écoles, hôpitaux, justice ? Jusqu’où faut-il tenir compte des particularismes religieux et/ou culturels des uns et des autres pour modifier les règles de fonctionnement qui, dans les services publics, s’imposent à tous ? Peut-on accepter, au nom du différentialisme culturel, les mises en cause de l’égalité des sexes, de la démarche scientifique ou de la neutralité de l’Etat ?

Fiche

Année
2009

Extrait

Prétendre, conséquemment, que la laïcité est anticléricale est un truisme. Comment, en effet, pourrait-elle ne pas l’être, dès lors que le cléricalisme est précisément cette exigence de mainmise du religieux sur les affaires temporelles ? En toute bonne logique, la laïcité ne peut que s’opposer, de la même manière, à tout athéisme d’Etat, puisqu’il s’agirait alors d’imposer le primat, dans les affaires de la Cité, d’une conviction philosophique sur les autres. Quid alors de la liberté de croire, de pratiquer un culte religieux, d’observer les prescrits que sa religion commande ?