Ada et Yann s’offrent une nouvelle intelligence artificielle, baptisée Orphée.
Elle est capable de prendre en charge tous les besoins personnels quotidiens mais aussi de reconstituer virtuellement des souvenirs pour pouvoir les revivre, les modifier, les transformer.

À force de reconstitutions virtuelles, comment percevoir ce qui appartient à la réalité ou à la fiction ?

C’est en s’intéressant aux algorithmes et en s’inspirant de lectures, de rencontres et d’histoires – celle d’Ada Lovelace qui voulait marier mathématiques et poésie ou celle d’Eugenia Kuyda à qui l’on doit Replika, ou comment créer son meilleur ami virtuel – qu’Olivier Boudon signe ce huis clos familial qui se déroule sur fond d’une descente aux enfers dont les échos sont donnés à entendre.

Au fil de la pièce, qui se situe «entre chien et loup», dans ce moment où la fin d’un cycle et le début d’un autre se croisent imperceptiblement, la question qui agite le récit de ces trois personnages pourrait se résumer ainsi : comment nos outils
(numériques) pourraient devenir de réels outils d’émancipation individuelle et
collective ?
« Nous » est le premier volet d’un triptyque sur la révolution numérique.