Sept Novelettes (et quelque)

Pascal Blondiau est un auteur rare. Distille de temps à autre un recueil ou un livre minuscule. Ses textes sont des bonbons faits maison, patiemment polis et agencés. Dans ces sept et courtes novelettes, Blondiau passe sous sa loupe un détail tout petit : la manière dont une effeuilleuse ramasse ses nippes après son show, la raison pour laquelle un petit s’appelle Toussa, la façon dont Adeline estropie le mot « vipère ». Chaque texte doit faire, à vue de nez, entre cent et cent cinquante mots. Deux cents à tout casser. Deux cents mots maximum pour de petites perles fichtrement bien troussées ! Aurait-on aimé en savoir plus ? Passer plus de temps auprès de cette humaine compagnie ? Ou bien Blondiau aurait-il pu nous donner plus de sept novelettes, écrire un plus fort volume où il nous aurait dressé le portrait de toute une foule de gens qui pourraient être nos voisins ? Pas sûr. Les novelettes sont des textes minuscules. Les faire proliférer ne nous aurait rien apporté. Le projet de Blondiau n’est pas d’être « exhaustif ». Il nous donne le goût. La saveur sucrée des choses et des êtres. Cela suffit à faire un livre parfait. Comme ces poupées miniatures, sud-américaines et colorées, qu’on range dans une toute petite boîte d’allumettes. Vincent Tholomé in "Le Carnet et les Instants", revue officielle de la Promotion des Lettres Belges de Langue Française, émanation de la FWB (Fédération Wallonie-Bruxelles)

Fiche

Visuel
Année
2016
Édition
LES CARNETS DU DESSERT DE LUNE

Extrait

Je cherche
A vivre en humaine compagnie

En souffrant l’invisible handicap
D’être moi aussi
Humain