Patrick Lowie

  • Écrit / Son / Audiovisuel / Spectacle vivant

Au rythme des déluges

Pedro est planté devant le décor : Lisbonne. Jouant à l'ennui et torturé par une mère étouffante. Sans parler de son boulot dans les bars de la nuit lisboète. Drogue, amour, musique, Pedro se perd entre deux amours. Le premier, Junior, homme stable, trop sûr et le deuxième, Jack, un voyageur de passage qui s'en va toujours mais qui revient aussi. Jack tente de séduire Pedro en lui proposant d'aller en Inde à la recherche des racines de son père..... Le roman est suivi de 8 nouvelles et 1 épilogue Dieu et l'Ange Mes cendres Loïc et Sébastien (1) Backgammon Cher Hender,...(2) Reviendrez-vous Oublier la vie ! Vernissage Épilogue

Fiche

Visuel
Année
2000
Édition
Labor

Extrait

J´étais nu. De cette nudité imbécile et un peu vulgaire. Je n´aime pas être nu. Je suis beaucoup trop maigre. Mes pouces et mes index se rejoignent trop facilement à nouveau autour de mes hanches. J´étais nu. Dans un parc. Ou quelque chose qui y ressemblait. J´étais accroupi. à la recherche des arômes oubliés. Mes sens tentèrent de me persuader que j´avais perdu l´essentiel. Ma peau réagissait agréablement sous le passage d´un coquelicot à ?eur rouge vif dont l´un ou l´autre pétale plongeait dans mes cheveux. Sur mes épaules. Je sentais l´odeur de ma peau se parfumer merveilleusement. Je ne trouvais aucune explication à ma présence dans ce lieu. Lieu que je ne connaissais d´ailleurs pas. Les couleurs y étaient parfois transparentes. Surpris. Un homme me prit la main. Il me la serra pour être sûr de ne pas me perdre. Je tentais de le dévisager. Lui aussi m´était étranger. Il était beaucoup plus âgé que moi. Ses mains rugueuses et poilues trahissaient un visage débonnaire. Beau. Paré à toutes les épreuves. Son sourire me tranquillisait presque. Et sa voix m´attendrissait. Je savais que c´était l´homme idéal et qu´il m´aiderait à poursuivre ma recherche. Comprendre les fragrances de la vie. Quel rêve absurde. Avoir dix-sept ans et être persécuté la nuit d´utopies aussi stupides. Surpris par ce rêve idéalement idiot certains vertiges me reviennent. Les vertiges de cette vie qui ne m´appartiendra jamais.