L'immobilité et un brin d'herbe

Avec ce titre, L’immobilité et un brin d’herbe, Serge Nuñez Tolin continue la veine qui est la sienne jusqu’à aujourd’hui d’une poésie en prose, fragmentaire et méditative. Quelques thèmes constituent les pivots d’une quête obstinée : le silence, l’immobilité, la présence. À première vue, cette quête peut sembler abstraite mais elle est pourtant, chez cet auteur, constamment appuyée sur une expérience qui la porte et l’atteste : ce seront par exemple la marche ou le quotidien le plus banal et trivial qui se rencontre pour chacun dans les tâches domestiques. Cet écart entre une réflexion spéculative, quasiment d’ordre métaphysique, et le réel le plus concret, le plus terre à terre disons, fonde le charme un peu austère de cette écriture qui ne s’interdit pas quelques belles envolées lyriques ou bien proches de la fulgurance aphoristique.

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Fiche

Visuel
Année
2024
Édition
Le Cadran ligné

Extrait

Le chemin où nous remontons patiemment.

Prendre le temps n'est jamais qu'un emprunt,

et le pas, la mesure de ce prêt.

 

L'abandon de la question, son inutilité et

l'inutilité de la réponse. Ce qu'il y a : on l’habite et l'on s’y tient.

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