Ca commence mal... (Papperlapapp)

Publié le  08.07.2010

Il y a des publics indifférents et il y a des publics bienveillants .

Il y a des publics enthousiastes et il y a des publics odieux.

Le public dont je faisais partie hier soir dans la Cour d'honneur du Palais des Papes a battu tous les records dans cette dernière catégorie.

Face au « Papperlapapp » de Christoph Marthaler et Anna Viebrok, objet scénique, sonore et pictural exploitant au maximum la géographie et l'histoire du lieu mythique, le public avignonnais s'est montré d'une grossièreté, d'un manque d'intérêt et d'un manque de curiosité qui confinent à la stupidité. Durant les 2h30 de spectacle, commentaires désobligeants prononcés à voix haute, semelles qui claquent et blagues minables ont fusé sans discontinuer, coupant de la représentation les spectateurs désireux d'y assister avec attention. Honte d'être assis dans ces rangées. Honte d'être assimilé à cette paresse intellectuelle inouïe.

Je suis incapable de parler du travail de Christoph Marthaler : je n'ai pas eu accès à sa proposition.

À découvrir aussi

Vol d'oiseaux

  • Fiction
La main trace, le dessin se pose sur la feuille, et parfois s'anime. L'oreille écoute, pour écrire à son tour. Les mots tissent une histoire sur les pages qui se tournent. Chaque lieu de la création ...

Plèvres

  • Fiction
Elle ne peut toujours pas dire « corps » sans expirer une grande bouffée d'air. C'est le mot le plus mortel qui soit. Elle ne peut alors, pour le rendre plein, que soulever le voile du palai...

Je suis auteur… Pour le pire et le meilleur !

  • Fiction
Je fais le plus difficile métier au monde ! Comment ose-je affirmer une pareille ineptie ? C'est vraiment manquer de sens de la mesure de comparer le métier d'auteur à d'autres professions, tellement ...

Muses de Bela - Emmanuelle Pol

  • Fiction
Au départ, il y a l’envie de provoquer la rencontre. De voir comment les pratiques se répondent, ricochent, ou pas, font des grands écarts. En 2015, pendant la Foire du Livre, nous invitions des ...