La fin des haricots

Oksana est une mère au foyer très attachée à son mari et aux valeurs patriarcales dont il abuse. Suite à une mystérieuse invitation, elle se rend à Bruxelles et fait la connaissance de Xavier, fervent défenseur de la cause féminine. Qu'est-ce qui la pousse à s'installer chez lui ? Et jusqu'où cette rencontre la mènera-t-elle ?

« Grandir pour une femme, c’est l’obligation de se dédoubler, de maquiller son être et de se conformer. Mais finalement, qui reçoit les hommages ? Moi ou celle que j’exhibe ? »

Olivier Papleux a su choisir les mots justes pour interpeller et bousculer les préjugés. Livre engagé et courageux, La fin des haricots se veut un hommage à l'une des fondatrices des Femen, Oxana Shachko disparue en juillet 2018.

Agrégé en mathématiques, Olivier Papleux, se passionne depuis toujours pour la littérature et s’illustre dans plusieurs concours de nouvelles où il est primé. Avec La fin des haricots, il signe son cinquième roman et entre dans la grande famille des Éditions Acrodacrolivres.

Depuis 2016, Olivier est membre sociétaire de l’Association des écrivains belges de langue française (AEB).

Fiche

Visuel
Images
Année
2020
Édition
Éditions Acrodacrolivres

Extrait

Pages 82

« À son âge, je courais dans les champs en short et en tee-shirt, je grimpais encore aux arbres avec les garçons, insouciante de l’été et des différences que mes parents allaient souligner. Puis est apparue l’adolescence, s’agrippant à mon âme, à mon visage, à mon attitude, avec tous ses codes féminins et ses stéréotypes. La bonne société m’a imposé de bien me tenir, de ne plus montrer ma petite culotte par inadvertance. Je me suis sentie castrée de mon enfance et de ma liberté d’être. »

« Freud a raison, la jeune fille souffre de castration. Mais il se trompe en l’interprétant comme de la jalousie. Non, elle n’est pas jalouse du pénis du garçon, de sa force et de supériorité. Non. J’ai souffert parce que la société a codifié ma vie, m’a castrée de ma liberté d’enfant, m’a appris à refouler. Grandir pour une femme, c’est l’obligation de se dédoubler, de maquiller son être et de se conformer. Mais finalement, qui reçoit les hommages ? Moi ou celle que j’exhibe ? »