En direct du FIPADOC - jour 3

Publié le  25.01.2019

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Par Jérôme Laffont

24 janvier

La foule était encore très nombreuse aujourd’hui au FIPADOC à Biarritz pour venir découvrir un panorama de films documentaires venus des quatre coins du globe. Les salles sont littéralement prises d’assaut et il n’est pas rare qu’il ne reste plus un seul siège libre de longues minutes avant le début des films. A noter que de nombreux étudiants sont présents aux différentes projections.

4 films belges étaient au programme de cette troisième journée du FIPADOC.

Totems et Tabous de Daniel Cattier concourt pour la compétition internationale. Le film explore les couloirs du musée royal de l’Afrique Centrale de Tervuren au moment des travaux de rénovation, et se veut un travail de mémoire sur le passé colonial belge. A travers une voix-off identifiée comme celle d’un descendant de colonisé, le film interroge les responsabilités de la Belgique vis-à-vis de son ancienne colonie, le Congo, notamment dans l’acquisition de certaines œuvres. 

Après le silence de Sonam Larcin (Compétition Jeune Talent) est un film de fin d’études émouvant qui traite de la question de l’homosexualité chez les réfugiés. En permettant à la parole d’un jeune demandeur d’asile de se libérer, le film évoque les difficultés du quotidien, la douleur de l’éloignement et la rupture brutale d’avec les proches. Dans une mise en scène au plus près du visage de son protagoniste, le réalisateur parvient à capter dans le regard l’émergence des émotions et les espoirs d’une vie meilleure en Europe.

Ont été également présentés aujourd’hui dans la sélection Panorama francophone Sous la douche, le ciel de Effi et Amir et Maurice Béjart, l’âme de la danse, d’Henri de Gerlache et Jean de GuarriguesLe second est un portrait du célèbre chorégraphe présentant des archives inédites étonnantes, tandis que le premier décrit le parcours du combattant d’un collectif de citoyens bruxellois voulant offrir aux plus démunis un espace où prendre une douche. Cette lutte pourtant d’une évidente nécessité va demander des efforts colossaux et nous questionne sur l’absurdité de notre monde.

La journée a également été marquée par le déjeuner organisé conjointement par la Scam et la Sacem et durant lequel les auteurs français, belges ou étrangers ont pu se rencontrer et échanger.

 

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