Néron, tombeau d'Agrippine

Publié le  03.10.2011

Depuis son arrivée au monde, Néron est une boule de peur, un fruit gras sans défense que sa mère mord jour et nuit. Son sexe n'est plus à lui, l'Empire ne lui a jamais appartenu, le scorpion Agrippine a planté ses pinces dans sa voix de lumière. Il n'a jamais eu de mère, mais une dévoreuse d'hommes qu'il a prise comme une bête. Il s'empare de cette féminité qu'elle a tuée en elle ; chargé de bijoux, maquillé comme une reine, il devient la catin préférée de la nouvelle Babylone. Sur toutes les branches de l'arbre où il veut chanter, Agrippine se dresse. Il ne sera pas ce qu'elle veut qu'il soit, un monstre qui sème le meurtre en toutes saisons. La sorcière Locuste fera de lui une femme que les gladiateurs, les acteurs, le vent, l'orage glisseront entre leurs cuisses musclées. Lui qui - signe funeste - vint au monde par les pieds sortira de la vie embroché par un fougueux légionnaire.
La peur que sa mère lui inspire étant infinie, mythique, il lui réserve une mort mathématique, précise. Le plan échoue, le bateau qui devait se fendre en deux et emporter la partie où réside Agrippine se met à couler ;  immortels sont les ogres ; rescapée du naufrage, elle regagne le rivage, fière que la mort ne veuille pas d'elle. La mer a recraché celle qui n'a jamais été une mère. Le fils doit faire périr l'hydre qui l'a porté dans ses flancs : avec ce crime, il cessera d'être criminel et sera de la race des filles d'Éole. La panique fait délirer Néron qui aime les garçons au visage de filles et craint sa mère aux traits de général. Le glaive d'un fidèle accomplira la tâche à laquelle l'océan s'est dérobé. À des centaines de lieues de l'assassinat, Néron entend l'épée déchirer ce ventre qui l'a hébergé. Mais si les lèvres du fils ne sont plus écrasées par la bouche mauve du serpent maternel, la nuit, elles laissent échapper son nom enveloppé par une terreur brûlante. Le soleil se consume en cendres, la lune imite le rire féroce d'Agrippine, Néron fait de son corps un bordel pour ne plus entendre sa mère hurler en son bas-ventre. Il se voulait léger ; or, le crime est lourd. Du fond de sa mort, la mère dépèce son fils, sa marionnette, son oie grasse. Si, dans ce monde, l'art est un crime, il s'ensuit que le meurtre est un art. Les paysages sont bouffis comme la face de Néron ; qui est né rond vivra en carré, le corps étiré aux quatre coins de la débauche. Tous les océans du monde, tous les mets qu'il engloutit, tous les corps qu'il étreint ont la musique, la saveur, la chair de sa mère. Il est toujours la petite servante d'Agrippine, la vomissure qu'elle épand sur sa couche nuptiale. Enfant, il avait vu juste : sa mère est partout, dans la foudre qui se plante en pleine douceur, dans la pluie qui fouette des mâles trop mous, dans le chant de l'aube qui enveloppe d'un rose clair les meurtres commis durant la nuit.
Afin que l'univers se redresse, l'empereur vit couché, à quatre pattes, le dos labouré par les talons de sa mère. C'est de ne croire aux lois de la nature, au partage des éléments, aux grandes divisions ancestrales qu'il bouscule le haut et le bas, le masculin et le féminin, la vie et la mort. Le pouvoir est le champ du caprice. C'est, couvertes de sang, que les toges blanches des sénateurs se mettent à penser ; c'est, tirés dans la poussière par un quadrige que les jurisconsultes gratifient le peuple de leurs plus beaux hennissements, comme si l'approche de la mort rendait artistes les âmes les plus grossières. Néron abhorre gouverner ce grand corps qui s'étend de l'Égypte à la Bretagne, de la Judée à l'Espagne et qui ressemble tant à celui de Poppée et puis, l'Empire est fragile comme le ventre de son épouse si bien qu'il pourrait succomber à une petite colère rose et blanche… L'éviration qu'il a imposée au beau Sporus en fait la réincarnation de Poppée. Un César est celui qui occupe toutes les places, qui se roule aux pieds de son époux puis soulève le voile de son travesti préféré. Personne n'est Néron puisqu'il est la somme de tout ce qui danse entre les choses, entre les sexes, entre les générations. Rome n'est plus une ville, mais la gerbe d'écume qui coule des lèvres de l'empereur.

Rien ne divertit Néron de la peur, cet infatigable rongeur qui surgit d'un souvenir d'Agrippine, le plus souvent au cœur de la nuit, parfois à l'heure méridienne. La Fortune a fait de la mère un sommet de forces, du fils un parterre de faiblesses. Il a beau se cacher dans les cuisses nerveuses d'esclaves syriens, sangloter sur l'épaule de Tigellin, Agrippine triomphe dans ce corps disloqué par l'épouvante. Ses organes des sens sont des puits qu'il doit murer afin de laisser la génitrice au-dehors. Affichant son ventre de femme grosse, Néron tente une dernière mise à l'écart d'Agrippine en s'engendrant lui-même. Se peut-il que les Alpes se préparent à marcher sur Rome, que ces montagnes barbares convoitent les sept collines ? Y a-t-il une parcelle de temps et d'espace où ne règne Agrippine ? Auguste enfilait les mots les uns à la suite des autres sans en respecter ni l'orthographe ni les séparations. Néron enfile des corps dont il bouscule la grammaire, violentant les règles de genre et de nombre. Les plaisirs parlent grec, la peur se dit en latin.
Néron est le tombeau de sa mère laissée sans sépulture. Les jours où son âme fait naufrage, il ordonne que des rameurs tirent leur trirème jusqu'au seuil de la Maison dorée et, pataugeant dans ses lubies, il fait mettre au fer, puis décapiter les survivants qui n'allument pas ses désirs. Mais, hausse-t-il le meurtre au rang de religion, ses assassinats échouent à dresser un mur entre sa mère et lui. Il a commencé sa vie sous forme d'un merle tenu dans le bec d'Agrippine, il la terminera sous celle d'une vache impériale hantée par la défunte. Les pierres du palais pleurent ceux que l'empereur a précipités dans la mort. Les plaisirs s'étirent comme des tigres jamais rassasiés. Entre les heures et les jours, il y a le siècle, le millénaire Agrippine qui tient le temps sous sa botte guerrière.
 Tout en Agrippine rappelle l'amazone Lysippé qui brisait les membres des enfants mâles afin de les assujettir à des tâches domestiques. Ici, les corvées domestiques sont celles du trône. Mais, si c'est à la volonté de sa mère que Néron doit d'être empereur, c'est par lui seul qu'il est devenu la putain de Rome. Après l'aqueduc qu'il a fait bâtir, il rêve à des fontaines de sperme. L'Histoire est un amas de broussailles que seuls quelques grands hommes épilent ; c'est pour mieux la sculpter que Jules César avait le corps glabre. Néron est l'empereur de la musique et du théâtre que la guerre et les finances font bâiller d'ennui. Il a demandé à la magicienne Locuste des potions qui donnent à son chant la pureté de l'eau, l'éclat du soleil et à son visage les traits d'une femme. Affranchissant les esclaves nubiens qui ondulent comme les roseaux du Nil, mettant à mort ceux qui, par leurs vœux de chasteté, s'opposent à son art de la débauche, il dresse un festin que jalouseront les siècles à venir, accouplant les notes du plaisir à celles du crime, presque les mêmes pour qui a l'ouïe fine, soulevant des blocs d'espace pour se protéger d'Agrippine. La lune abuse du soleil quand il dort ; ainsi fait Agrippine. La nuit n'a plus de fin car la main gauche d'Agrippine tient l'aube au collet tandis que sa droite pétrit le fascinus de son fils.

Parmi les proches que Néron a jetés dans la mort, seule sa mère le tourmente sans répit. Britannicus, Octavie, Poppée, Sénèque, Pétrone, Lucain se rappellent tout au plus à lui au creux du sommeil, mais se dissipent dès que pointe le jour. On raconte que des paysannes se bourrent les oreilles de persil trempé dans de l'urine de chat afin d'éloigner les morts les plus importuns. Pour tenir Agrippine à distance, des forêts entières plantées dans tous les orifices du corps ne suffiraient pas. L'Histoire fermera les yeux : dans ses grandes cuves, Néron cherche l'homme-femme nouveau, le chant qui fera fleurir la nature en une nuit de noces éternelle, le poème qui le sauvera des griffes de sa mère.
 L'empereur est la seule dent cariée dans la bouche sans fond d'Agrippine, cette mère que ne visitèrent ni les sanglots, ni les larmes, cette maman-obélisque qui intimait au fils de s'empaler sur son sommet. C'est de n'en avoir point qu'elle commandait aux cœurs. Privée de tombeau, réduite à l'errance dans des contrées stériles, la fille du grand Germanicus reste ce Minotaure qui sème la terreur chez son taurillon. Écrasé sous un aurige ramené de Phénicie, l'empereur reconnaît dans le souffle qui brûle sa nuque celui de sa mère. Quand, couché sur son triclinium, il ordonne que l'on orne de grappes de raisins ses nobles parties, il sent la main d'acier de celle qui lui donna la vie faire de son phallus un chiffon. Les heures sont toutes étroites, c'est pourquoi le corps empâté de l'empereur reste coincé dans le passé, échouant à sortir du ventre d'Agrippine. Les sexes en érection devraient prendre exemple sur la volonté de cette dernière qui bandait son arc mieux qu'un Scythe. Tenant le calame de l'Histoire, Agrippine a découpé à l'avance tous les actes que jouera son fils et, voyant loin en arrière mais aussi loin en avant, elle a perçu la fin de la dynastie julio-claudienne, l'avènement des souverains flaviens, des Antonins, puis des Sévères. Toutefois, ce n'était pas détenir les clés des portes des grands règnes qui la grisait, mais bâter son fils en le plaçant à la tête d'un Empire dont elle tenait les rênes. Tiré par son enfant, son garçon-fille aux joues plus rondes que des citrouilles, le char qu'elle conduisait écrasait les adeptes du nouveau Dieu, ce Christ à la triste figure.

 Néron est un enfant-tyran qui a toujours fait naufrage, un fruit blet qui fait chuter l'arbre dont il est le monarque. Dans ses effrois, dans des chairs venues de Bithynie, de Numidie, de Pamphylie pour le distraire, il rampe. Les esclaves à vendre ont les pieds blanchis à la craie ; se vendant aux gladiateurs et aux cochers, Néron a le phallus noirci par Agrippine. Les massacres des conjurés regroupés autour de Pison, le martyre infligé aux chrétiens soupçonnés d'être les incendiaires de Rome, les meurtres qu'il ordonne pour lisser ses craintes sont autant de tributs déposés aux pieds de sa mère toute-puissante. Une morte de la stature d'Agrippine a faim de chairs, de divertissements, d'offrandes. La dynastie est ce fleuve de sperme qu'il laisse couler entre les cuisses de sa génitrice. Tout se faisant liquide ou igné, il n'y a plus de terre ferme, rien qu'un ciel qui déverse ses excréments sur la tête de l'empereur. Dans les orgies, Néron offre son corps de femme enceinte aux petits dieux de la nuit. Lui, qui porte l'Empire dans son ventre, est la matrone du fantôme de Jules César. Sénèque, Pétrone invités à s'ouvrir les veines, la beauté de Poppée muette à jamais, victime d'un malencontreux coup de pied, la chétive Octavie ayant rejoint les mânes de son frère Britannicus, emporté par le poison… l'univers se vide, la nuit glacée roule ses hanches pour y enserrer l'empereur. Aussi grand soit son royaume, aucune terre n'est la sienne.

 La terre est une vieille pomme fardée, Néron une vraie fille déguisée en empereur, expulsée du ventre maternel 18 jours avant les calendes de janvier de l'an 37. Si la pureté c'est l'inceste entre sœurs, Néron n'est-il pas la sœur cadette de sa mère ? Les chrétiens menés par Paul de Tarse n'offrent qu'un théâtre triste, sans éclat, où les âmes copulent en lieu et place des corps ; c'est pourquoi Néron le Grec, l'Oriental vomit leur Dieu de colère et de miséricorde qui envoie son Fils, le Sauveur. Après l'incendie de Rome, des nuits entières, il fait brûler ces loqueteux dont les cendres n'accouchent d'aucun phénix. La vérité de l'univers, c'est le cercle et non ces deux droites qui se coupent sans élégance pour former une croix. La vérité de l'univers, ce sont les mouvements courbes que dessinent les sons de la cithare, la danse du sexe de Pythagoras autour de l'impératrice Néron, et non la ligne sévère qui relie la crucifixion à la résurrection. La vérité de ce qui existe, c'est la bouche d'Agrippine refermée sur les cris de son éternel nourrisson. Rome est une cage où patauge Néron qui, courtisane aux chairs molles, fait rebondir son double menton sur les testicules de ses princes de la nuit. Rien en lui n'est ferme, si ce n'est la folie sanguinaire, fruit de sa peur. Avec Agrippine qui lui maintient la tête dans ses déjections, tous les chemins mènent au meurtre. Il fait voter des décrets qui mortifient les sénateurs, il exige que la nuit se change en un bel esclave nubien, la fait décapiter si elle l'embroche avec trop de douceur, il s'enhardit de ses excès et songe à souiller les morts récents en les réduisant à des filles de joie. Dans le protocole, il ajoute l'obligation de lécher les cals qui font souffrir ses pieds. Le soir, il sanglote de n'avoir encore pu enfanter à l'envers, se maudissant de ne donner naissance à un petit Néron et, tandis qu'il cherche l'avilissement pour lui-même et ses proches, il vénère le dieu Mithra, se baignant dans le sang du taureau blanc dont il est désormais la génisse. Les édits de l'empereur sont des fleurs vénéneuses qui dépeuplent le palais, l'assemblée curiale et, pendant que le peuple ne compte plus les funérailles d'hommes illustres, Néron s'intime pour mission de devenir le cocher du soleil. Loin d'être religieux, le vrai schisme est esthétique, séparant ceux qui verrouillent leur corps en un mausolée et ceux qui en font un lupanar. La toge virile, l'esprit viril revêtus par Agrippine n'ont laissé au fils que les plus folles parures de courtisane. À défaut de libérer de la naissance et de la race, l'orgie délivre de soi, voilà ce que, depuis l'adolescence, l'empereur a saisi.
 Les miracles du Christ  - rendre la vue à l'aveugle, la marche au gisant, multiplier les pains à l'infini - ont piètre allure face aux prodiges qu'accomplit Néron. Ce ne sont pas des éclopés, des lépreux qui sont rendus à une santé naturelle, c'est l'impossible qui se réalise dans des corps à la fois homme et femme, dans des temps unissant hier et aujourd'hui, dans des espaces où l'ici et le là-bas se confondent, c'est le beau qui supplante le bien et le mal. La lune aimant se faire engrosser par de jeunes centurions, les nuits sont longues à Rome. Le monde a la forme que les puissants lui donnent, celle d'un diadème de pierres précieuses, celle d'une verge. Néron rêve qu'Agrippine viole cette Marie qui enfanta spirituellement un navet venu pour brimer les instincts des hommes. Il ne veut pas d'une terre qui ressemble à un crâne, il pourchasse les hommes qui, refrénant leur semence au profit de la seule Parole, voient leur Dieu surgir au carrefour de la poussière et du jeûne. Il a tout à redouter de ceux qui évident leur corps et n'aiment le soleil que réduit à une rondelle de pain où s'abrite leur Seigneur. Le sexe de l'empereur est une toupie qui fait tourner le monde. 

 Tout se confond dans l'esprit de Néron, les confins de l'Empire et les cuisses de Poppée, le léger balancement de la lune et la tête décapitée d'Octavie, les sillons dans les champs et les coups de griffe décochés par Agrippine, la torsion du soleil vers le vert et les empoisonnements de Claude et de Britannicus… Si la première syllabe de son nom prolonge la dernière de celui d'Énée, c'est que les dieux l'ont choisi pour être le fondateur d'une nouvelle Rome. Il aurait dû murer le cadavre d'Agrippine dans un tombeau, l'empêcher de le laisser dépecer son corps d'imperator, ses nuits, ses robes, ses joies. Il demandera aux sculpteurs de tailler dans le marbre des étoiles qui protégeront son sommeil, aux peintres de lui dessiner une poitrine en trompe-l'œil, aux questeurs de couvrir les plus beaux criminels de feuilles d'or. On le craint alors qu'en lui la panique a installé son officine, une panique ingambe, joueuse, musicienne, perdue dans les couleurs de l'enfance et les crocs de sa génitrice. Rien ne doit interrompre la jouissance du maître de l'empire, ni les comètes qui tombent comme des mouches, ni les gitons qui se vident de leur sperme, de leur sang, le bas-ventre picoré par des corbeaux.
En l'an 65, la nature épaule les fléaux orchestrés par l'empereur en lançant une vague de peste. Résolues d'en finir avec la tyrannie, des provinces lointaines prennent les armes. Sous la conduite de Julius Vindex, la Gaule se soulève, prête à déferler sur Rome. Les peuples sont versatiles et ne comprennent rien aux chants du premier aède romain. Le vieux Galba approche, soutenu par la garde prétorienne, par un sénat qui chassent Néron du trône. Le 6 des ides de juin 68, la mort accueille cette perdrix grasse et bouffie qui, entourée des pleurs de Sporus, s'éventre avec peine, se lamentant de n'avoir sa troupe d'augustiani chargés d'applaudir ses chants. La fosse que ses derniers fidèles creusent a la blancheur de Poppée mais l'odeur âcre d'Agrippine. Si jouir est un art, mourir en est le sommet. La mort voudra-t-elle d'un dieu vivant ? Le trépas, c'est l'orgie qui continue ; Néron mange son sang, mâchonne la terre dont il a été l'unique maître. Dans la galerie de portraits que dresse l'Histoire, il sera l'empereur troué d'étoiles, la reine du pont Milvius où la beauté copulait avec la folie. Le bruit des cavaliers qui vont le livrer à la fureur de la plèbe se fait plus distinct. À  peine sorti du ventre d'Agrippine, Néron doit y retourner… Sans son artiste préféré, le monde se suicidera. Ayant toujours été ailleurs, la tête et le corps en Orient, l'empereur s'en va rejoindre l'infini du bleu qui danse sur les rubans de ses cothurnes, comme si, venu dans le rouge, il ne pouvait que repartir dans le turquoise. Étant sorti du périmètre terrestre, des grandes tables arithmétiques, la main qui enfonce le poignard dans la gorge n'est déjà plus la sienne. Pour faciliter son départ, lui assurer une fracassante entrée dans l'au-delà, le tonnerre et la foudre déchirent le ciel. Mais la mort se méfie des monstres à qui n'échoit que le nulle part. Bien que le gosier soit de fer et l'arme de sable, la vie se couche à côté de celui qui régna treize ans et huit mois. Un petit tas de sang se met en boule, à ses pieds. C'est sous la forme d'un chiot que Néron s'en va au royaume des ombres.

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